samedi 23 mars 2013

J-2 avant...

Je me souviens encore du "diagnostic" au bout de la première consultation de Dr Patou alors qu'ils n'avaient pas encore 1 an: "vos enfants seront débrouillards mais fatigants". Ou l'inverse. Ce qui s'est avéré plutôt juste. En fait, il a tapé dans le mil.
Sauf que il n'avait pas vu dans sa boule de cristal qu'ils seraient aussi fainéants...et même de plus en plus en grandissant.
- Maman, tu peux me brosser les dents?
- Maman, tu peux m'habiller?
- Maman, tu peux me laver?
- Maman, tu peux m'essuyer?
- Maman, tu peux me couper ma quenelle?
Ils savent tout faire. Mais ils ont aussi une monstrueuse petite flemme. 
Purée, ils vont avoir 6 ans et dans 5 mois, ils rentrent au CP. 
Comment c'est possible d'avoir l'âge d'apprendre à lire mais ne pas vouloir s'habiller tout seul?
C'est ça un paradoxe? J'imagine bien ce qu'ils peuvent se dire: "j'veux bien grandir pour certaines choses intéressantes mais pour les choses contraignantes, si Môman peut faire à ma place, c'est bien mieux..."
Ca fait bientôt 6 ans qu'on essuie deux paires de fesses.
Avec super-papa, on s'la joue même à "pierre-feuille-ciseaux" pour savoir qui de nous 2 deux doit s'y coller quand on entend "J'ai finiiiiiiiii..." Oh, bordel. Moi, j'en peux plus!
Fallait qu'on trouve une idée pour les motiver. C'était plus possible de continuer comme ça. 
Mais comme l'inspiration nous a fait cruellement défaut, on a décidé de carrément poser un ultimatum. Le jour de leur 6 ans marquera un tournant: toutes les demandes ci-dessus n'auront plus lieu d'être. Mes lardons sont au courant depuis plusieurs mois de ce "contrat". Alors de temps en temps, on leur rappelle le décompte et ils nous répondent "ouais ouais, on sait..."
Ca craint, je le reconnais. On est un peu parents-lourdingues sur ce coup. Mais je veux y croire. Alors, comme quand on attend impatiemment d'avoir 18 ans et de se sentir majeur et libre, nous, on attend les 6 ans de nos enfants.
Bref. Je mise tout sur le 26 mars.
J-2.

dimanche 17 mars 2013

Des livres, encore des livres...

Depuis qu’ils sont tout petits, mes pimousses adorent les livres.
Très tôt, on a essayé de leur lire des histoires.
Bon c’est vrai qu’au début, quand on leur lisait une histoire, on avait un peu l’impression  qu’ils s’en fichaient complètement. Ils tournaient autour de nous cherchant à faire autre chose mais on s’est aussi vite aperçu, que malgré tout, ils écoutaient, à leur façon. Finalement assez vite, l’histoire du soir est devenue un rituel et leur capacité de concentration s’est agrandie. Au point qu’ils sont devenus accros aux histoires.
Vers 18 mois, on a du faire face à une période critique de la phase du coucher. On ne savait plus quoi faire pour qu’ils n’hurlent pas une fois dans leurs lits. On en avait marre de rester au pied de leur lit en attendant qu'ils veuillent bien capituler et tomber enfin dans les bras de Morphée. 
A cours d'idées, on leur a autorisé un livre. Histoire de détourner leur attention.
Et ça a marché. Bon, d'accord, on avait plus ou moins réglé le problème de l'endormissement, mais l'histoire s'est corsée au milieu de la nuit...
Bref.
Depuis, ils n’ont pas fait un coucher sans prendre leurs 2 livres autorisés.
Même quand ils sont claqués (c’est vrai, ça n’arrive pas très souvent).
Même lorsqu'ils se couchent plus tard que la normale.
C'est vrai qu'il faut leur dire de s'arrêter et de passer en mode "je ferme les yeux" mais on assume. 
C’est comme ça qu’on se voit dans l’obligation de fréquenter 2 bibliothèques, au moins 1 fois tous les 15 jours, voir 1 fois par semaine.
Il faut dire que les retours de bibliothèque sont toujours un moment calme. Ils passent tous les 2 un grand moment à regarder et commenter les nouveaux livres. Et des moments aussi calmes, chez nous, c’est plutôt rare et précieux…

J’espère juste que cette attirance restera quand ils grandiront et qu’ils sauront lire.
Quand j'étais enfant ou même adolescente, ma mère désespérait de mon absence d'intérêt pour les livres et me disait « mais tu ne lis pas assez, va donc prendre un bouquin si tu t'ennuies ! ».
Je n'en voyais pas franchement l'intérêt. Alors que maintenant, je rêverais d'avoir du temps pour lire.
Peut-être n'aurais-je pas cette inquiétude...